Tu racontes des salades

« À force de poireauter, on finira par manger les pissenlits par la racine.
On est là, en rang d’oignons.
Des fois, je me demande si les carottes sont cuites. Et j’ai pas vraiment envie d’être une bonne poire.

– Allez ma grosse légume. On descend au jardin.
C’est pas la fin des haricots, dis.
Ramène ta fraise, je te raconte une histoire qui compte pas pour des prunes. Ça te filera la banane. La cerise, elle est sur le gâteau ! »

À demi-mot

La nuit du doute est derrière nous. Le jour suivant, devant. La lune s’est-elle montrée ? Le soleil a la douceur lente du miel.
Un croissant est-il réellement un croissant ?
Je me demande comment partager l’odeur du café et les questions qui tournent en rond. La petite cuillère danse dans ma tasse.

Les mots s’en mêlent

Le temps des souterrains, le temps du grand jour. Le temps qu’on ne compte pas, le temps qui court toujours. Le temps d’un rang, celui qu’on compte. À l’endroit, à l’envers. Il se peut que ça m’aille… extraordinairement bien. Que la vie s’enfile. Comme un tricot de peau !